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Cet article répond à deux questions : quand la Bible du roi Jacques a-t-elle gagné en popularité parmi les Anglais et comment la Bible de Genève a-t-elle perdu sa popularité au profit de la Bible du roi Jacques ? En passant en revue les éditions de ces deux versions de la Bible postérieures à 1611 et en examinant les textes de la prédication de la Croix de saint Paul et les sermons parlementaires de 1612 à 1643, nous constatons que la Bible du roi Jacques était déjà plus en vogue que la Bible de Genève en 1620, et que la montée en popularité de la Bible du roi Jacques était devenue irréversible en 1630. En 1640, la bataille des deux Bibles était terminée depuis longtemps. Nous réfutons également l’hypothèse selon laquelle l’interdiction de la Bible de Genève par les autorités politiques aurait entraîné sa chute. Nous soutenons plutôt que la diminution de la demande des consommateurs pour les notes exégétiques a conduit à la disparition de la Bible de Genève. This article addresses two questions: “When did the King James Bible gain a foothold of popularity among the English people?” and “How did the Geneva Bible lose its popularity to the King James Bible?” By reviewing the post-1611 printing of these two versions of the Bible and examining the texts of the Paul’s Cross sermons and the parliamentary sermons between 1612 and 1643, I find that the King James Bible was already more popular than the Geneva Bible by 1620, and that the rising trend of the popularity of the King James Bible had become irreversible by 1630. By 1640, the battle of the two Bibles was long over. I also refute the assumption that the political authorities’ suppression of the Geneva Bible caused its defeat. Rather, I argue that the decrease in consumer demand for exegetical notes led to the demise of the Geneva Bible.

Cet article s’intéresse au traité De immortalitate animae (Paris, 1491) rédigé par Guillaume Houppelande, l’un des plus célèbres membres de la Faculté de théologie de l’Université de Paris au XVe siècle. Le traité de Houppelande, qui renvoie à la fois à des sources anciennes, patristiques et médiévales, comporte plusieurs arguments sur l’immortalité de l’âme. Nous commençons par porter une attention particulière à l’attitude de Houppelande à l’égard des théories philosophiques et théologiques sur lesquelles se fondaient ses arguments, avant de nous concentrer sur une analyse de la relation de Houppelande avec la philosophie médiévale. This article focuses on the treatise De immortalitate animae (Paris, 1491) written by Guillaume Houppelande, one of the most famous members of the Faculty of Theology of the University of Paris in the fifteenth century. Houppelande’s treatise, which refers to ancient, patristic, and medieval sources, contains several arguments on the immortality of the soul. Special attention is first given to Houppelande’s attitude towards those philosophical and theological theories that supported his own arguments before focus is turned towards an analysis of Houppelande’s relationship to medieval philosophy.

Cet article se donne pour fin d’analyser et de confronter les deux conceptions – polonaise et hongroise – de l’Antemurale Christianitatis développées à la fin du XVe siècle. Il se base, dans la première partie, sur la correspondance publiée entre le roi Matthias Corvinus de Hongrie (1458-90) et le pape Sixte IV (1471-84). Ces documents sont intéressants, car ils nous permettent de suivre la duplicité des politiques pratiquées par Matthias. Profitant de son implication dans la lutte contre les Turcs, le roi hongrois cherchait à atteindre d’autres buts. La deuxième partie de l’article s’appuie sur les travaux politiques d’un humaniste italien vivant en Pologne, Philippus Buonaccorsi, dit Callimaque. Nous comparons l’attitude de deux royaumes alors ennemis, qui furent plus tôt (à l’époque de Władysław Warneńczyk, décédé en 1444) et demeurèrent plus tard (à l’époque de Władysław Jagiellończyk, décédé en 1516, et de son fils Ludwik, décédé en 1526) liés par une union personnelle et des liens dynastiques respectivement, face au problème de l’Antemurale. The aim of this article is to analyze and confront the two conceptions—Polish and Hungarian—of Antemurale Christianitatis developed in the late fifteenth century. It is based, in the first part, on the published correspondence between King Matthias Corvinus of Hungary (1458–90) and Pope Sixtus IV (1471–84). These documents are interesting because they allow us to follow the duplicity of the policies practised by Matthias. Taking advantage of his involvement in the struggle against the Turks, the Hungarian king sought to attain other goals. The second part of the article is based on the political works of an Italian humanist living in Poland, Philippus Buonaccorsi, called Callimachus. I compare the attitudes of two then-hostile kingdoms, which earlier (in the time of Władysław Warneńczyk, d. 1444) and later (in the time of Władysław Jagiellończyk, d. 1516, and his son Ludwik, d. 1526) were connected by personal union and dynastic ties, respectively, towards the problem of Antemurale.

Dans son programme de réforme de Florence, le frère dominicain Jérôme Savonarole a non seulement organisé son célèbre « bûcher des vanités », mais il a également enjoint les fidèles réunis autour de lui à augmenter leurs aumônes, en particulier pour les « pauvres honteux », de respectables familles réduites à la misère mais ayant honte de mendier. N’étant pas autorisé par son ordre à administrer directement ces fonds, Savonarole ordonna qu’ils soient déposés chez les Buonomini di San Martino, une confrérie spécifiquement vouée au secours des « pauvres honteux ». Ces intermédiaires en place, Savonarole éviterait ainsi toute accusation de malversations financières. Les collecteurs d’aumônes durant les périodes de carnaval de 1496 à 1498 étaient les fanciulli de Savonarole, des jeunes hommes repentis de leurs frasques de carnaval. Le dépôt cérémoniel des aumônes à l’oratoire de la Piazza San Martino permettrait à Savonarole d’atteindre un objectif secondaire, la sanctification d’un espace de représentation profane, la Piazza étant un lieu privilégié pour les chanteurs de moindre talent et autres artistes populaires. In his program for reforming Florence Dominican friar Girolamo Savonarola not only staged his famous “Bonfires of the Vanities,” but also directed his congregations to increase their alms giving, specifically for the “shamefaced poor,” respectable families in need but ashamed to beg. Not allowed by his order to administer such funds directly, Savonarola instructed that they be deposited with the Buonomini di San Martino, a confraternity specifically devoted to relieving the “shamefaced poor.” With these responsible middlemen in place, Savonarola would thus avoid any charges of financial impropriety. The alms collectors during Carnival seasons 1496 to 1498 were Savonarola’s fanciulli, youths reformed of their Carnival hijinks. The ceremonial depositing of alms at the oratory in Piazza San Martino would achieve a secondary goal for Savonarola, the sanctification of a profane performance space, the piazza being a prime venue for “bench singers” and other popular entertainers.

Cette étude explore comment Le Roi Lear de William Shakespeare remet judicieusement en question la primauté de la vue parmi les sens, ce qui a des implications pour notre compréhension de la relation que cette pièce entretient à la fois avec son contexte politique immédiat et avec l’histoire de l’oculocentrisme dans l’Angleterre de la première modernité. Adoptant une approche empruntée au « New Historicism », cette étude soutient que l’écriture du Roi Lear, en plein débat sur l’Union anglo-écossaise, fut à la fois une réaction aux éventuels comportements oculocentriques du roi Jacques Ier et une véritable critique de l’oculocentrisme de l’époque. Indépendamment de son opinion sur le plan de Jacques Ier pour l’Union, Shakespeare craignait qu’il n’agisse selon sa compréhension oculaire des deux pays sous son autorité. Par conséquent, Le Roi Lear peut être lu comme un avertissement au roi Jacques Ier de se méfier des comportements superficiels centrés sur la vue afin d’éviter de subir le même sort que Lear. The present article explores how William Shakespeare’s King Lear thoughtfully challenges the primacy of sight among the senses, with implications for our understanding of the play’s relationship both to its immediate political context and to the history of ocularcentrism in early modern England. Adopting a new historicist approach, this article claims that writing King Lear in the midst of heated debates on the Anglo-Scottish Union was both a reaction to any possible ocularcentric behaviour by King James and a part of active criticism against the ocularcentrism of the period. Regardless of his personal opinion on James’s plan for the Union, Shakespeare was worried that the king would act according to his ocularcentric understanding of the two countries under his rule. Therefore, King Lear can be read as an advance warning to King James, who needs to be wary of superficial, sight-centred behaviours so as not to suffer the same fate as Lear.

El Ocio no deja de asomarse como fenómeno, concepto y/o experiencia que permanentemente suscita debates, encuentros y desencuentros de perspectivas distintas, radicales discusiones e historias que lo hacen cautivante. En Uruguay, el concepto ha tenido por muchos años una visión negativa en cuanto y en tanto se lo posicionó como lo opuesto a lo productivo, lo saludable y lo permitido. En la actualidad el ocio puede ser comprendido de distintas formas. Generalmente lo identificamos con las acciones diferenciadas del trabajo y caracterizadas por la no obligatoriedad, el disfrute y la diversión. Las experiencias de ocio se relacionan tanto con la propia vivencia personal como con el entorno social en que se vive. En este artículo intentamos brevemente realizar un recorrido por las concepciones fundamentalmente desarrolladas en las civilizaciones griega y romana, para llegar a concepciones modernas que hoy sustenta al ocio como un aspecto vital del proceso de desarrollo de lo humano. Le loisir ne cesse d’apparaître comme phénomène, concept et/ou expérience suscitant en permanence des débats, des rencontres et des désaccords de perspectives, des discussions radicales et des histoires qui le rendent captivant. En Uruguay, le concept est considéré depuis de nombreuses années comme négatif dans la mesure où il est considéré comme le contraire de ce qui est productif, sain et permis. Aujourd’hui, les loisirs peuvent être compris de différentes manières. Nous l’identifions généralement aux actions différenciées du travail et caractérisées par la non-obligation, le plaisir et l’amusement. Les expériences de loisir sont liées à la trajectoire personnelle et à l’environnement social. Dans cet article, nous essayons de parcourir brièvement les conceptions fondamentalement développées dans les civilisations grecque et romaine, pour arriver à des conceptions modernes qui soutiennent aujourd’hui les loisirs comme un aspect vital du processus de développement de l’humain. Leisure never ceases to appear as a phenomenon, concept and/or experience that permanently raises debates, encounters and disagreements of different perspectives, radical discussions and stories that make it captivating. In Uruguay, the concept has for many years had a negative vision as far as it was positioned as the opposite of productive, healthy and permitted. Nowadays leisure can be understood in different ways. We usually identify it with the differentiated actions of work and characterized by non-obligatory, enjoyment and fun. Leisure experiences relate both to one’s personal experience and to the social environment in which one lives. In this article we briefly try to make a journey through the fundamental conceptions developed in the Greek and Roman civilizations, to reach modern conceptions that today supports leisure as a vital aspect of the process of development of all human beings.

D’un point de vue décolonial, je propose dans cet article une évaluation critique de l’université brésilienne en tant qu’institution sociale qui, pour remplir sa mission historique, a besoin de recréer continuellement son identité institutionnelle en tenant compte des contextes économiques, politiques et idéologiques subalternes et périphériques de la colonialité. Tout d’abord, je propose une brève description de la pensée décoloniale et de ses notions de « colonialité du pouvoir », de « colonialité de la connaissance » et de « colonialité de l’être ». Deuxièmement, en plus de passer en revue les grands récits historiques, je présente un bref historique des réformes de l’enseignement supérieur dans le monde occidental, suivi de quelques faits saillants sur l’histoire des réformes universitaires au Brésil. Ensuite, je présente trois indices de cas de colonialité liés à l’université brésilienne pour illustrer le thème. Le premier que j’appelle la négation de Georges Cabanis, le second a été désigné par les historiens comme le mythe Humboldt, et le troisième est une déclaration forte de ma propre responsabilité: les Brésiliens n’ont jamais été flexneriens. La discussion spécifique sur la façon d’interpréter ces cas emblématiques d’indice de la colonialité sont mes derniers commentaires pour ouvrir de nouveaux débats sur les stratégies et les actions pour décoloniser l’Université. Desde una perspectiva decolonial, propongo en este trabajo una evaluación crítica de la universidad brasileña como institución social que, para cumplir con su misión histórica, necesita recrear continuamente su identidad institucional considerando contextos económicos, políticos e ideológicos subalternos y periféricos de colonialidad. En primer lugar, ofrezco una breve descripción del pensamiento decolonial y sus nociones de "colonialidad del poder," "colonialidad del conocimiento," y "colonialidad del ser." En segundo lugar, además de revisar las grandes narrativas históricas, presento una breve historia de las reformas de la educación superior en el mundo occidental, seguida de algunos aspectos destacados sobre la historia de las reformas universitarias en Brasil. Luego presento tres casos-índice de colonialidad relacionados con la universidad brasileña para ilustrar el tema. El primero lo llamo la negación de Georges Cabanis, el segundo ha sido llamado por los historiadores como el Mito de Humboldt, y el tercero es una fuerte declaración de mi propia responsabilidad: los brasileños nunca hemos sido flexnerianos. La discusión específica sobre cómo interpretar estos casos-índice emblemáticos de la colonialidad son mis comentarios finales para abrir nuevos debates sobre estrategias y acciones para decolonizar la Universidad. From a decolonial perspective, I propose in this paper a critical assessment of the university in Latin America as a social institution which, to fulfill its historical mission, needs to continuously recreate its institutional identity considering subaltern and peripheral economic, political and ideological contexts of coloniality. First, I provide a very brief account of the decolonial thought and its notions of ‘coloniality of power’, ‘coloniality of knowledge’ and ‘coloniality of being’. Secondly, in addition to revisiting historical grand narratives, I present a very brief history of higher education reforms in the Western world, followed by some highlights on the history of university reforms in Brazil. Then I introduce three index-cases of coloniality related to the Brazilian university to illustrate the topic. The first one I call the denial of Georges Cabanis, the second one has been called by historians as the Humboldt Myth, and the third one is a strong statement of my own responsibility: we Brazilians have never been Flexnerians. The specific discussion on how to interpret these emblematic index-cases of coloniality are my closing remarks for opening further debates on strategies and actions for decolonizing the University.

Dans une approche globale et à long terme, cet article examine les manuels de leçons de choses (« object lessons ») circulant à travers le monde hispano-américain vers 1880–1920. La question centrale est de découvrir comment et dans quelle mesure ces manuels ont opérationnalisé les postulats de ce que l’on appelle « l’enseignement intuitif » associé à Johann Heinrich Pestalozzi – c’est-à-dire un enseignement impliquant que les enfants vivent une expérience sensorielle d’objets concrets plutôt que de subir un apprentissage par cœur traditionnel. À partir du principe que les manuels scolaires constituent un genre spécifique, avec des conventions matérielles et textuelles qui à la fois permettent et conditionnent certaines pratiques pédagogiques, nous soutenons que les manuels de leçons de choses dans le monde hispanophone ont évolué en partie à partir d’une méthode traditionnelle d’enseignement, c’est-à-dire questions et réponses. Même si au courant de cette évolution d’importantes nouveautés ont été introduites, nous constatons néanmoins certaines continuités. Nous soulignons aussi le fait que le format des manuels de leçons de choses obtenus au Mexique était lié non seulement aux prescriptions du programme scolaire, mais aussi à certains aspects du marché de l’édition et aux besoins des enseignants du primaire – devenus auteurs de plusieurs de ces manuels – dans leur pédagogie quotidienne. Este artículo examina, desde una mirada global y de larga duración, la evolución dela enseñanza sobre la naturaleza en los manuales escolares para la escuelaelemental en el mundo hispanoamericano entre ca. 1770 y 1920. La preguntaespecífica es de qué manera la difusión de la enseñanza intuitiva de JohannHeinrich Pestalozzi, es decir, la enseñanza a partir de la experiencia sensorial comoreemplazo de la tradicional memorización, se vio reflejada en las transformacionesque se fueron haciendo a los manuales escolares a lo largo del siglo XIX. Para ello,analizamos una selección de textos de tres momentos: la Ilustración española definales del siglo XVIII, la década de 1840 y las dos últimas décadas del siglo XIX.Prestando atención a los contenidos y convenciones textuales del género específicode los manuales sobre la naturaleza, argumentamos que este tipo de librosevolucionó en contenido y método bajo influencia de la enseñanza intuitiva, pero concontinuidades importantes en las presuposiciones sobre cómo debían aprender losniños. Mostramos como en el formato que fueron adquiriendo los textos incidieronno solo ciertas ideas pedagógicas, sino también presiones del mercado editorial yrequerimientos de la práctica docente. This article examines, from a global and long-term perspective, the evolution of teaching about nature in primary school textbooks in the Spanish-American world between ca. 1770 and 1920. The specific question is how the spread of Johann Heinrich Pestalozzi's intuitive teaching, i.e., teaching based on sensory experience as a replacement for traditional memorisation, was reflected in the changes that were made to school textbooks throughout the nineteenth century. To this end, we analyse a selection of texts from three periods: the Spanish Enlightenment at the end of the eighteenth century, the 1840s, and the last two decades of the nineteenth century. Paying attention to the contents and textual conventions of the specific genre of textbooks about nature, we argue that these types of books evolved in content and method under the influence of intuitive teaching, but with important continuities in the assumptions about how children should learn. We show how the format of the texts was influenced not only by certain pedagogical ideas, but also by the pressures of the publishing market and the requirements of teaching practice.

Cet article examine la notion de la transdisciplinarité et son application potentielle dans l’éducation au moyen d’une analyse critique du rapport de l’UNESCO intitulé Réimaginer nos avenirs ensemble : un nouveau contrat social pour l’éducation. Ce rapport souligne l’urgente nécessité de confronter les risques existentiels et le changement climatique tout en préconisant des pratiques éducatives transformatrices. Nous explorons le développement historique de la transdisciplinarité, englobant les systèmes structuralistes ainsi que les approches holistiques et postmodernes. Dans une perspective transdisciplinaire, nous examinons les thèmes cruciaux du rapport de l’UNESCO, notamment l’intégration de l’apprentissage écologique, interculturel et interdisciplinaire, le concept des « Knowledge Commons » (savoirs communs), et la proposition d’un nouveau contrat social entre les individus et les gouvernements. Notre examen sert d’exemple sur la façon d’interpréter et de remettre en question les textes pédagogiques dans une perspective transdisciplinaire. Este artículo profundiza en el concepto de transdisciplinariedad y su potencial aplicación en la educación mediante la realización de un análisis crítico del informe de la UNESCO titulado Reimaginar juntos nuestros futuros: un nuevo contrato social para la educación. El informe enfatiza la necesidad apremiante de abordar los riesgos existenciales y el cambio climático, abogando así por prácticas educativas transformadoras. El artículo explora el desarrollo histórico de la transdisciplinariedad, abarcando sistemas estructuralistas, enfoques holísticos y posmodernos. Utilizando una lente transdisciplinaria, el estudio examina temas cruciales del informe de la UNESCO, incluida la integración del aprendizaje ecológico, intercultural e interdisciplinario, el concepto de conocimiento común y la propuesta de un nuevo contrato social entre individuos y gobiernos. Este examen sirve como ejemplo de cómo interpretar y cuestionar textos educativos a través de una perspectiva transdisciplinar. This paper delves into the concept of transdisciplinarity and its potential application in education by conducting a critical analysis of UNESCO's report titled "Reimagining Our Futures Together: A New Social Contract for Education." The report emphasizes the pressing need to address existential risks and climate change, thereby advocating for transformative educational practices. The paper explores the historical development of transdisciplinarity, encompassing structuralist-systems, holistic, and postmodern approaches. Using a transdisciplinary lens, the study examines crucial themes from the UNESCO report, including ecological, intercultural, and interdisciplinary learning integration, the concept of the Knowledge Commons, and the proposition for a new social contract between individuals and governments. This examination serves as an exemplar of how to interpret and question educational texts through a transdisciplinary perspective.