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The global history of the First World War is still in its early stages. This article proposes to contribute to its development by “de-Europeanizing” the historiography of the conflict and suggesting some of the ways scholars can move beyond “centers” and “peripheries” to combine different spatial scales of analysis. First, it demonstrates the need to look beyond the European theaters of the war and investigate spaces hitherto deemed to be marginal: despite their distance from the epicenter of the combat, these regions were traversed by tensions directly linked to the conflict and witnessed major transformations between 1914 and 1918. Second, it invites researchers to focus on elements such as the environment, natural resources, or diasporas, which make it possible to break out of a national framework of analysis and to do justice to the global impact of the Great War. This twofold approach underlines the value of a new geography of mobilization and belligerence, one that matches the diversity of experiences and reflects the truly global dimension of the First World War.

Baralis Alexandre, Lungu Vasilica, Panayotova Krastina, Blanco Thierry, Bony Guenaelle, Comfort Anthony, Claquin Laurent, Delfieu R., Dolea Alexandra, Dupont Pierre, Flaux Clément, Guy Max, Musat Alina, Nedev Dimitar, Riapov Attila, Rossignol Ingrid, Slavova Ivanka, Streinu Marius, Thiriot Jacques. Le programme ANR Pont-Euxin : bilan des campagnes 2012 à Apollonia du Pont (Sozopol, dpt. de Bourgas, Bulgarie) et Orgamè / Argamum (Jurilovca, dpt. de Tulcea, Roumanie). In: Dialogues d'histoire ancienne, vol. 38, n°2, 2012. pp. 165-187.

International audience; Le présent article se propose d'analyser les moyens et les techniques utilisés par Sharaf al-Dîn al-Tûsî, lors de son calcul du maximum d'une fonction polynomiale du troisième degré f(x), où apparaît systématiquement une équation équivalente à = 0. Il ne s'agit pas de revenir sur l'histoire de ces notions mathématiques qui ont été étudiées dans l'ouvrage que R. Rashed a consacré aux travaux mathématiques d'al-Tûsî¬. Dans cet ouvrage, l'auteur regroupe les œuvres mathématiques de Sharaf al-Dîn al-Tûsî, qu'il établit, traduit et commente. Son Introduction constitue, à elle seule, une étude approfondie de ces œuvres, à la fois sur le plan mathématique et sur le plan historique. Il y met en lumière, en particulier, la présence de l'expression de la dérivée d'une fonction polynomiale du troisième degré et souligne la fréquence de son utilisation à travers le Traité des équations d'al-Tûsî¬. Il met l'accent sur le rôle que joue l'expression de la dérivée dans l'étude et le calcul du maximum qu'al-Tûsî¬ effectue pour des fonctions polynomiales du troisième degré et signale sa présence dans des parties du Traité consacrées aux résolutions numériques. De plus, Rashed n'omet pas de donner une interprétation concernant la démarche et les méthodes qu'al-Tûsî¬ aurait utilisées pour arriver à cette expression. Une telle interprétation s'impose parce que, chose curieuse, al-Tûsî n'a révélé aucun élément qui puisse indiquer avec certitude les chemins qui l'avaient conduit à cette expression.

Deux catégories de prisons coexistaient à l'époque abbasside : celles des cadis et celles d'institutions politico-militaires. Mais cette distinction était largement théorique. L'étude de l'administration carcérale, de ses rapports aux autorités urbaines et de sa géographie montre que les prisons relevaient avant tout des gouverneurs et de la shurta : par leur empreinte sur le paysage urbain, les principales prisons iraqiennes manifestaient la puissance coercitive de la dynastie. Two kinds of prisons coexisted under the Abbasids: the qadi's prisons and those of some military as well as political institutions. But the distinction was largely theoretical. The study of their administration, of their relations with the urban authorities and of their location shows that prisons depended above all on governors and shurta: by impressing their stamp on the urban landscape, the main Iraqi prisons expressed the coercive power of the dynasty.

Compte rendu d'ouvrage; International audience

La thèse s’articule en deux parties distinctes. Le découpage est thématique et non chronologique. La recherche s’inscrit majoritairement dans les courants et traditions de recherche visant à explorer la fonction représentative de la comptabilité.La première partie s’intéresse à la protection du créancier « type », représentant symbolique de l’intérêt général, de l’épargne et des « tiers » ; elle vise à montrer comment la comptabilité est progressivement devenue un enjeu social lorsqu’il a été décidé de substituer à la responsabilité personnelle illimitée des associés la seule garantie en capital des apports ; la nécessité de protéger l’intérêt général contre certaines pratiques jugées abusives contraint les tribunaux à rendre des décisions qui modèlent partiellement la comptabilité.Dans ce cadre judiciaire et législatif, trois formes d’acteurs principaux s’affrontent ou coopèrent ; premièrement, les affairistes et leur conception de la comptabilité tournée vers une anticipation du résultat et une dissimulation de leurs méthodes comptables ; deuxièmement, les juges et leurs décisions qui doivent déterminer, entre anachronisme naissant et modernisme excessif, les pratiques comptables qu’ils jugent les plus adaptées à l’intérêt général ; troisièmement, le corps législatif, auquel peuvent appartenir des membres de la première catégorie, qui oscille entre la défense d’intérêts catégoriels et la prise en compte de l’intérêt général. A ceux-là s’ajoutent les commentateurs, principalement des jurisconsultes, mais également des praticiens comptables.Dans cette première partie, la comptabilité s’inscrit bien souvent en creux des pratiques et des discours ; elle se dévoile subrepticement, par touches successives. Elle est rarement au cœur des intentions ; elle semble plutôt constituer un passage obligé pour des acteurs sociaux, soit peu soucieux de faire état de procédés précieusement dissimulés, soit peu enclin à s’y intéresser car jugée trop technique ou trop éloignée de leurs préoccupations ou de leurs champs de compétence. La comptabilité apparaît alors comme un objet de légitimation sociale : légitimation de décisions jurisprudentielles puisque son interprétation détermine l’orientation de l’arrêt de la Cour ; légitimation politique, lorsqu’il s’agit de justifier l’abandon de la responsabilité illimitée personnelle, une réduction du rôle des commissaires de surveillance ou de ne pas communiquer les comptes aux assemblées d’obligataires. Ces problématiques sont articulées en trois chapitres distincts.La seconde partie cherche à comprendre la façon dont les créanciers individuels – obligataires, banques, Etat – se sont – ou ne se sont pas – emparés de la comptabilité pour protéger leurs intérêts spécifiques ; la comptabilité devient ici un mode opératoire de protection dans le jeu transactionnel entre les parties prenantes de l’entreprise ; la capacité à agir des créanciers et à transformer l’objet comptable est alors déterminante. The thesis is divided into two distinct parts. The division is thematic and not chronological. This research is mainly set in the traditions of research that aim to explore the representative functions of accounting.The first part focuses on the protection of the "typical" creditor, symbolic representation of the general interest, savings and "related parties"; it aims to show how accounting has gradually become a social issue when it was decided to replace the unlimited personal liability of the partners with the only guarantee of the capital; the need to protect the public interest against certain practices deemed abusive forces the courts to make decisions that partially shaped accounting.In this judicial and legislative framework, three main forms of actors compete or cooperate; firstly, the businessmen and their conception of accounting oriented towards an anticipation of benefits and a concealment of their accounting methods; secondly, the judges and their decisions which must determine, between incipient anachronism and excessive modernism, the accounting practices they judge the most adapted to the general interest; thirdly, the legislature, to which may belong members of the first category, which oscillates between the defense of categorial interests and the consideration of the general interest. To these are added the commentators, mainly jurisconsults, but also accounting practitioners.In this first part, accounting is often in the hollow of practices and speeches; it is revealed surreptitiously, by successive keys. It is rarely at the heart of intentions; rather, it seems to be a necessary step for social actors, either careless to mention concealed processes, or not inclined to be interested in because it is considered to be too technical or too far away from their concerns or their fields of competence. Accounting thus appears as an object of social legitimation: legitimization of judicial decisions since its interpretation determines the orientation of the Court's judgment; political legitimacy, when it comes to justify the abandonment of unlimited personal liability, reducing the role of supervisory commissioners or not reporting to bondholders' meetings. These issues are articulated in three separate chapters.The second part seeks to understand how individual creditors - bondholders, banks, government - have - or have not - used accounting to protect their specific interests; accounting becomes here a mode of operation of protection in the transactional game between the stakeholders of the company; the creditors' ability to act and transform the accounting object is then decisive.

We attempt to grasp the mathematics behind the planetary theories of the Syrian astronomer Ibn al-Shatir (1304-1375) in his treatise Nihayat al-Sul. Following the Maragha school of astronomers, by composing circular movements with constant angular velocity, Ibn al-Shatir attains two goals. He eliminates the need of excentrics and equant points in astronomy; but he also describes longitudes and latitudes with a unique method, with no more orbs than what is strictly necessary to the longitudes. A better understanding of rotation as a spatial transformation enables this ultimate economy of thought. In our commentary, we take Venus as an example offering an interesting problem about the latitudes. It is the opportunity to give the edition of the chapter of the Nihayat al-Sul dedicated to the latitudes of Mercury and Venus. Comment: 32 pages, in French, 10 figures. Added journal reference

Goiran Jean Philippe, Tronchère Hervé, Carbonel Perre, Salomon Ferréol, Djerbi Hatem, Ognard Carole, Lucas Gérard, Colalelli Ugo. Portus. La question de la localisation des ouvertures du port de Claude : approche géomorphologique. In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 120, n°1. 2008. Antiquité. pp. 217-228.

Between the early 14th century and the first thirty years of the 16th century, beliefs and practices about the Virgin Mary in Sweden undergo an evolution which, while increasing the integration of the country into European space, also singularizes it by its characteristics. For example, the influence of Saint Bridget of Sweden is considerable. As mystic and a particularly zealous devotee of the Mother of God, Bridget founded in Vadstena a monastery and a religious order whose influence is crucial on Swedish spirituality. Using primary sources produced by Bridget and her spiritual heirs, as well as those concerning the worship of the Virgin Mary in a more general perspective, this dissertation aims at documenting the major influence of Bridgettine spirituality on the religiosity of the Swedes at the end of the Middle Ages. The specificity of the Swedish Marian cult are studied on different scales: from the monastery of Vadstena to the dioceses, thanks to liturgical sources. The modalities of diffusion of Marian celebrations are studied as well as the transmission of dogmatic contents. If the methodology used in this dissertation is mainly the one of the historian, it does not rule out a temporary use of tools developped by other discipline, and especially Cognitive Sciences. Entre le début du XIVe siècle et le premiers tiers du XVIe siècle, les croyances et les pratiques des Suédois concernant la Vierge Marie connaissent une évolution qui, tout en accroissant l’intégration de la Suède dans l’espace européen, la singularise par leur caractère. L’influence de la sainte mystique Brigitte de Suède est par exemple fondamentale. Réputée être particulièrement dévote de la Mère de Dieu, Brigitte a fondé à Vadstena un monastère dont l’influence est considérable sur la spiritualité suédoise. En partant des sources produites par Brigitte et ses héritiers, ainsi que celles relatives à la célébration du culte de la Vierge d’une manière plus générale, cette thèse documente l’influence majeure de la spiritualité brigittine sur les croyances et les pratiques des Suédois à la fin du Moyen Âge. Les spécificités du culte marial suédois sont examinées à l’échelle du monastère de Vadstena puis à celles des diocèses grâce aux sources liturgiques. Les modalités de diffusion des célébrations mariales et plus généralement, de transmission de contenus dogmatiques sont également étudiées. Si la méthodologie de cette thèse relève de celle de l’historien, elle n’exclut pas un recours ponctuel aux outils développés par les sciences cognitives.

Nous proposons dans cet article d'examiner les conditions de vie dans les prisons à l'époque abbasside. Le croisement des chroniques, des dictionnaires biographiques, de l'adab et de la littérature juridique permet de reconstituer les principales caractéristiques de l'univers carcéral. Il apparaît que les détenus n'étaient entretenus qu'a minima par l'institution carcérale et dépendaient dans une large mesure de leurs familles ou de la charité publique. La promiscuité, la faim et la saleté, d'un degré comparable dans les prisons du pouvoir politico-militaire et dans celles des cadis, contribuait au châtiment des malfaiteurs dans les premières et à la pression exercée sur les débiteurs dans les secondes. In this article, we investigate the conditions of life in jail under the Abbasids. A comparative study of chronicles, biographical dictionaries, adab and legal literature allows a reconstruction of the main features of prison life. We argue that prisoners were supplied with the bare necessities by the prison institution and highly depended on their relatives or on public charity. The degree of promiscuity, hunger and dirtiness was quite similar in the politico-military prisons and in those of qādīs; in the first type of jail it played a major role in the criminals' punishment, in the second one it was part of the pressure put on debtors.